Ensilage de maïs : la récolte une étape clé :
Réussir son ensilage de maïs :
Après la période de culture du maïs : depuis le choix des variétés, jusqu’à la maturité du maïs en passant par les différents travaux culturaux : semis, traitements, désherbage, …, vient la période de récolte et de conservation du maïs ensilage.
Cette période est essentielle, en effet, une qualité optimale de récolte et de conservation est nécessaire pour obtenir une bonne digestibilité de la ration et préserver les qualités fourragères et organoleptiques de l’ensilage. Un ensilage de mauvaise qualité peut diminuer le rendement énergétique, entrainer des refus, voire être à l’origine d’intoxications du troupeau.
La récolte : intervenir au bon moment
La récolte du maïs ensilage doit se faire entre 32 et 35% de MS dans la plante entière. Ce taux permet d’optimiser le rendement ainsi que la qualité de fourrage et de conservation. Un ensilage trop humide favorise le développement de microorganismes indésirables ; un ensilage trop sec, ne permet pas d’avoir un bon tassement du tas et impacte donc également la conservation.
La finesse et la qualité de hachage de l’ensilage de maïs sont des éléments importants. En effet, les particules doivent être assez longues pour favoriser la mastication et la rumination sans toutefois empêcher le tassement pour la conservation. Il faut viser une taille de brins entre 8 et 10 mm à l’auge, soit entre 10 et 15 mm à la sortie du bec de l’ensileuse.
Les grains de maïs doivent être suffisamment éclatés pour permettre de rendre l’amidon digestible dans le rumen des ruminants.
Le tassement : étape à ne pas négliger
L’objectif du tassement est de limiter au maximum l’air présent dans le tas, afin de permettre aux réactions anaérobies (sans oxygène), de pouvoir se faire rapidement. Cette étape joue un rôle primordial dans la conservation et la qualité de l’ensilage ; évitant notamment l’échauffement, pouvant être cause de pertes de MS.
La conservation : réactions chimiques à maitriser :
Après la récolte et le tassement, l’ensilage de maïs subit des transformations chimiques qui permettent d’en assurer une bonne conservation. La fermentation lactique qui s’effectue en milieu anaérobie, transforme les glucides solubles en acide lactique. Cette transformation entraine un abaissement du pH permettant d’empêcher le développement de micro-organismes.
L’ouverture du silo : attention aux reprises de fermentation
A l’ouverture du tas d’ensilage, il faut veiller à garder un front d’attaque homogène. Lors de l’ouverture, l’ensilage de maïs n’est plus en milieu anaérobie, il y a donc une reprise des fermentations. Il faut donc garantir une propreté de l’ensilage et éviter les souillures avec de la terre notamment qui peut-être cause de contaminations exogènes.
On peut faire le parallèle entre un tas d’ensilage de maïs et une boite de conserve. Lorsque la boîte de conserve est fermée, elle est en milieu anaérobie et les fermentations sont arrêtées mais une fois la boîte ouverte, les aliments sont en contact de l’air et les fermentations peuvent reprendre. Ainsi, lors le tas d’ensilage de maïs est couvert, il est en milieu anaérobie mais une fois son ouverture il est au contact de l’air et donc sensible aux contaminations.